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Guy de Maupassant

Carta: 37  
A LOUIS LE POITTEVIN
(Original en francés)

 Carta siguiente: 38

       Paris, viernes [marzo de 1875].

      Mi querido Louis, 
      Mi padre, que está sufriendo en este momento, me encarga que te pida que le informes, siempre que puedas, si la sucesión de mi abuelo está ya aceptada bajo beneficio de inventario.  Hemos contratado a un abogado que teme mucho que M. G. a pesar de su última carta, en la que dice que va a aceptar esta sucesión bajo beneficio, acabe por rechazarla. La conducta de este hombre es inexplicable, nuestro abogado nos ha aconsejado atacarle, basándonos en el hecho de reclamar una deuda personal;  cuando se está encargado de solicitar el beneficio de un inventario para una sucesión, entraña la obligación, para el heredero, si él paga esta deuda, de pagar las demás, constituyendo fraude por parte de un hombre de negocios.
      El señor Cullembourg, consultado sobre lo que debía costar el proceso verbal hecho por G. evalúa el total de los gastos a 12 francos en lugar de 140 francos.
      Otra cosa. Como no queremos llevar los asuntos más lejos con este hombre, mi padre te pide que le reclames las cartas de mi abuelo y de la señora Cord'homme a mi padre, que él le ha enviado. Estas cartas son de una importancia capital y estaríamos desolados si desapareciesen.
      Sé tan amable de responderme lo más pronto posible.
      Un abrazo (...) y un apretón de manos  (...)

      JOSEPH PRUNIER1

      Mil saludos a tu esposa y a tu padrastro.

1 Joseph Prunier, es, como ya se ha visto, el nombre que había tomado Maupassant en el equipo de remeros, donde figuraban La Toque, Petit Bleu, N'a-qu'un-oeil.

      Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant


A LOUIS LE POITTEVIN

Paris, ce vendredi [mars 1875].

      Mon cher Louis,
      Mon père, qui est souffrant en ce moment, me charge de te prier de vouloir bien lui faire savoir, aussitôt que tu le pourras, si la succession de mon grand-père est enfin acceptée sous bénéfice d'inventaire. Nous avons pris un avoué ici qui craint beaucoup que M. G. malgré sa dernière lettre, dans laquelle il dit qu'il va accepter cette succession sous bénéfice, ne finisse par la refuser. La conduite de cet homme étant inexplicable, notre avoué ici nous conseillait même de l'attaquer, prétendant que le fait de réclamer une dette personnelle quand on est chargé de demander le bénéfice d'inventaire pour une succession, entraînant l'obligation, pour l'héritier, s'il payait cette dette, de payer toutes les autres, constituait fraude de la part d'un homme d'affaires.
      M. Cullembourg, consulté sur ce que devait coûter le procès-verbal fait par G. évalue le montant des frais à 12 fr. au lieu de 140 fr.
      Encore une chose. Comme nous ne voulons pas pousser les affaires plus loin avec cet homme, mon père te prie de lui réclamer les lettres de mon grand-père et de Mme Cord'homme à mon père, qu'il lui a envoyées. Ces lettres étant d'une importance capitale, nous serions désolés si elles disparaissaient.
      Tu serais bien gentil de me répondre le plus tôt possible.
      Je t'embrasse (.....) et te serre la main (.....).

      JOSEPH PRUNIER1

Mille compliments à ta femme et à ton beau-père.

1 Joseph Prunier, c'est, on l'a vu, le nom qu'avait pris Maupassant dans l'équipe de canotiers, où figuraient La Toque, Petit Bleu, N'a-qu'un-œil.

Puesto en formato html por Thierry Selva:  http://maupassant.free.fr/