Carta anterior: 434 |
Carta 435 |
Carta siguiente: 436 |
Antibes, Chalet de los Alpes.
[Enero de 1887]
Mi querido Maestro y amigo,
En la tan graciosa carta que usted me ha dirigido
hace un mes, me informa que había pedido a Claretie una representación para el
monumento a Flaubert1. Yo no le he respondido porque esperaba verle,
al objeto de charlar de ello, la suma que nos falta parece ser mínima, y
podemos completarla nosotros mismos, como lo había propuesto alguien en la
última reunión de nuestro Comité, lo que se había acordado admitir en un
principio.
Después he leído una noticia enojosa,
anunciando la negativa de Claretie en términos desagradables para nosotros,
diciendo que no habríamos podido reunir 3000 francos de más para nuestra obra.
Luego de otras habladurías me han sido dirigidas diversos apoyos en carta. Iba
a escribirle finalmente, cuando he visto en el Figaro algunas líneas
anunciando que usted estaba decidido a completar la suscripción con el concurso
de amigos de Flaubert. Esta decisión por su parte, estando absolutamente
adecuada a la proposición que yo iba a hacerle para cortar de golpe los
comentarios descorteses, me ha dejado tranquilo.
Luego se me ha comunicado de nuevo una noticia
del Temps anunciando una representación en el Odeón en el que se
representarían unos actos de los amigos de Flaubert, y l'Histoire du Vieux
Temps, mía2. Yo no he creído en esta noticia después de la
reseña del Figaro que me parecía proceder de usted. Pero he encontrado
a Lapierre, estando en Nice por motivos de salud. Él no sabía nada más, y me
encargó que me informase por usted acerca de esos rumores que le preocupaban
tanto como a mí por la memoria de Flaubert.
Iba a escribirle hoy mismo, cuando recibí el artículo
de Santillane en el Gil Blas. He respondido de inmediato, en mi nombre, a
este artículo, aportando mil francos. La suma que nos falta aún es desconocida
puesto que los presupuestos no han sido hechos. Ahora bien, tenemos once mil
francos - Con los mil que aporto, hacen doce. Encontraremos fácilmente el
resto.
Estaré en París en algunos días e iré a verle
pronto.
Crea, mi querido Maestro y amigo, en mi más vivo
afecto y en mi gran admiración.
GUY DE MAUPASSANT
1. Después de la muerte de Flaubert, un Comité se había constituido con el
propósito de hacerle un monumento en Rouen. Edmond de Goncourt era el
Presidente del Comité, y Maupassant el secretario. Las suscripciones no habían
producido la suma de 12000 francos pedido por el escultor Chapu, el proyecto
queda en espera durante varios años.
2. Para conseguir los fondos necesarios, se
había pensado en organizar una representación teatral a beneficio del Comité.
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
Antibes,
Chalet des Alpes.
[Janvier 1887.]
Mon
cher Maître et ami,
Dans la si gracieuse lettre que vous m'avez adressée il y a un mois, vous
m'annonciez que vous aviez demandé à Claretie une représentation pour le
monument Flaubert1. Je ne vous ai pas répondu parce que j'attendais de vous
voir, afin de causer de cela, la somme qui nous manquait paraissant devoir être
minime, et pouvoir être formée par nous seuls, comme l'avait proposé un de
nous à la dernière séance de notre Comité, et comme on avait paru l'admettre
en principe.
Puis j'ai lu un écho fâcheux, annonçant le refus de Claretie en termes
désagréables pour nous, qui n'aurions pu réunir 3000 fr. de plus pour notre
œuvre. Puis d'autres échos m'ont été adressés de divers côtés avec des
lettres. J'allais vous écrire enfin, quand j'ai vu dans le Figaro quelques
lignes annonçant que vous étiez décidé à compléter la souscription avec le
concours des amis de Haubert. Cette décision de votre part étant absolument
conforme à la proposition que j'allais vous faire pour couper court aux
commentaires désobligeants, je me suis tenu tranquille.
Puis on m'a de nouveau communiqué un écho du Temps annonçant une
représentation à l'Odéon où seraient joués des actes des amis de Flaubert,
et l'Histoire du Vieux Temps, de moi2. Je n'ai pas cru à cette nouvelle après
l'écho du Figaro qui me paraissait venir de vous. Mais Lapierre étant à Nice
pour sa santé, je l'allai trouver. Il ne savait rien non plus, et il m'a
chargé de me renseigner près de vous sur ces rumeurs qui l'ennuyaient autant
que moi pour la mémoire de Flaubert.
J'allais vous écrire aujourd'hui même, quand j'ai reçu l'article de
Santillane dans le Gil Blas. J'ai répondu immédiatement, en mon nom, à cet
article, et en m'inscrivant pour mille francs. La somme qui nous manque est
encore inconnue puisque les devis ne sont pas faits. Or nous avons onze mille
francs - Avec les mille que j'apporte cela fait douze. Nous trouverons
facilement le reste.
Je serai à Paris dans quelques jours et j'irai vous voir aussitôt.
Croyez, mon cher Maître et ami, à ma très vive affection, et à ma très
grande admiration.
GUY DE MAUPASSANT
1 Après la mort de Flaubert, un Comité s'était constitué dans le but de lui élever un monument à Rouen. Edmond de Goncourt était Président du Comité, et Maupassant secrétaire. Les souscriptions n'ayant pas produit la somme de 12000 fr. demandée par le sculpteur Chapu, le projet resta en attente pendant plusieurs années.2 Pour trouver les fonds nécessaires, on avait songé à organiser une représentation théâtrale au bénéfice du Comité.
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/