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5 de noviembre de 1891. calle Boccador, 24.
Mi querido Sr. Jacob,
Les acuso al mismo tiempo de robo y falsificación- y
tal vez de dos falsificaciones, con lo cual tendría que aumentar la multa y
pedir prisión.
Ellos pretenden que existe un contrato del que
dan la fecha en su periódico.
Es falso. Que se me envíe la fotografía del texto y de mi firma. Los desafío.
Ahora bien, si se han servido de uno de mis temas
de dos páginas para hacer un relato de doscientas, lo que desconozco
absolutamente, es todavía más grave. No se tenía ningún derecho de firmar
con mi apellido.
Ya tuve un asunto parecido con el Figaro
que me había cortado y modificado un texto y que fue obligado a huir ante mí,
por la intercesión del Sr. presidente Aubepin, reconociendo en los «Ecos» del
periódico mi derecho absoluto en primera página.
En todo caso mi apellido fue impreso en la portada de un relato del que no he
escrito una línea, de la que yo no soy el autor y cuyo título no es mío; que
se me muestre una línea de mi mano. Es un timo puro - un robo y falsificación.
He escrito más de 300 cuentos y relatos, no ese.
Mi apellido está bastante cotizado en los
periódicos de París, pues el menor artículo está pagado a 500 francos, por
lo que tengo que hacerlo respetar por esos bribones de América. Todo esto es de
un latrocinio complicado1.
Le estrecho cordialmente la mano.
GUY DE MAUPASSANT
(Relea su primer artículo y vea como es claro en su falsedad).
1 Sobre este asunto, ver las cartas nº 725 y nº 741
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
5 novembre 1891. 24, rue Boccador.
Mon cher Monsieur Jacob,
J'accuse en même temps de vol et de faux - et peut-être
de deux faux, et alors il faudrait augmenter l'amende et demander de la prison.
Ils prétendent qu'[il] existe un traité dont ils
donnent la date dans leur journal.
C'est faux. Qu'on m'envoie la photographie du texte et
de ma signature. Je les en défie.
Or, si on s'était servi d'un de mes sujets de deux
pages pour faire une nouvelle de deux cents, ce que j'ignore absolument, c'est
encore plus grave. On n'avait aucun droit de signer mon nom.
Cette affaire m'est arrivée ici déjà avec le Figaro
qui m'avait coupé et modifié un texte et qui a été obligé de fuir devant
moi, par l'intercession de M. le président Aubepin, en reconnaissant dans les
« Echos » du journal mon droit absolu en première page.
En tout cas mon nom a été imprimé au bas d'une
nouvelle dont je n'ai pas écrit une ligne, dont je ne suis pas l'auteur du
titre qui n'est pas de moi ; qu'on me montre une ligne de ma main. C'est de la
filouterie pure - du vol et du faux. J'ai écrit plus de 300 contes et nouvelles
pas celle-là.
Mon nom est assez cher dans les journaux de Paris
puisque le moindre article est payé 500 francs, pour que je le fasse respecter
par ces fripons d'Amérique. Tout cela est de la gredinerie compliquée1.
Je vous serre bien cordialement la main.
GUY DE MAUPASSANT
(Relisez leur premier article et voyez comme il est clair dans sa fausseté).
1 Sur cette affaire, voir supra N° 725, et infra N° 741.
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/